La grapho quoi ?
L’acte d’écrire nous semble anodin, voire dépassé avec le numérique, mais il ne l’est pas, car l’écriture est magique et a de nombreux bienfaits. Il faut d’abord avoir conscience de la complexité de ce petit rien qu’on utilise de moins en moins. Le geste scripteur n’est pas inné, il s’apprend et demande des prérequis mentaux, moteurs et affectifs. Eh oui, car nous n’écrivons pas seulement avec la main, mais avec tout le corps.
Mais pourquoi continuer à écrire avec un crayon alors qu’il nous suffit maintenant de taper sur des lettres ?
Comme je vous disais l’écriture manuscrite est magique, elle libère, soigne, développe l’esprit, sociabilise, stimule la créativité, la mémorisation, l’apprentissage et la motricité fine. Elle est essentielle dans la scolarité mais aussi au quotidien. Malheureusement, celle-ci peut aussi être source de conflit, de douleur, d’échec, de souffrance, de stress, de fatigue, de gêne, de frustration, de dévalorisation, de perte de confiance en soi… Elle peut tout simplement être handicapante.
C’est là que la graphothérapie intervient. L’écriture n’est qu’un symptôme, un message qu’envoie le corps pour indiquer à la conscience qu’un problème subsiste. Mon but sera alors de découvrir ce que dit le corps à travers les manifestations de l’écriture et trouver des solutions pour que celle-ci ne soit plus un fardeau, mais un plaisir.
Quand consulter un graphothérapeute ?
Une consultation est préconisée si l’enfant ou adolescent présente certains symptômes suivants :
- Une écriture illisible (crispée, molle, nerveuse, impulsive, coûteuse, trop petite, trop grande, déformée…)
- Des douleurs ou des crampes de la main ou des épaules
- Une écriture lente, impactant la prise de notes ou les évaluations
- Une écriture en miroir avec des lettres/chiffres à l’envers
- Une anxiété ou un refus d’écrire
- Une mauvaise tenue du crayon
- Un décalage entre ce qu’il écrit et ce qu’il dit/pense
- Un changement de main d’écriture, il n’arrive pas à choisir s’il est droitier ou gaucher
- Un retard d’apprentissage de l’écriture
- Ecrire est fatigant, éprouvant, difficile
- Une mise en page désorganisée, des cahiers « sales »
Face à ces manifestations se pose la question d’une éventuelle dysgraphie.
La dysgraphie
Est un trouble fonctionnel, durable et persistant dans l’acquisition ou l’exécution de l’écriture. L'écriture est déficiente alors qu'aucun déficit neurologique, intellectuel, sensoriel ou éducatif ne l'explique.
On commence à parler de dysgraphie à partir de 8 ans, âge auquel le graphisme est censé s’automatiser.
Il existe plusieurs types de dysgraphie :
La dysgraphie maladroite : écriture lourde et désordonnée
La dysgraphie crispée : écriture raide, anguleuse et tendue
La dysgraphie molle : écriture petite et négligée
La dysgraphie impulsive : écriture rapide, imprécise et illisible
La dysgraphie lente et précise : écriture lente, signe d’une application et d’un effort intense.