La grapho quoi ?
L’acte d’écrire peut sembler anodin, voire dépassé à l’ère du numérique. Et pourtant, l’écriture reste magique et pleine de bienfaits. On oublie souvent à quel point ce "petit rien", qu’on utilise de moins en moins, est en réalité un geste complexe. Le geste d’écriture n’est pas inné : il s’apprend et repose sur de nombreux prérequis, à la fois mentaux, moteurs et affectifs. Parce qu’en réalité, on n’écrit pas seulement avec la main… mais avec tout le corps.
✏️ Mais pourquoi continuer à écrire avec un crayon, alors qu’on peut simplement taper sur un clavier ?
L’écriture manuscrite est magique : elle libère, soigne, développe l’esprit, favorise la sociabilité, stimule la créativité, la mémoire, les apprentissages et la motricité fine. Elle est essentielle à l’école, mais aussi dans la vie de tous les jours. Malheureusement, elle peut aussi devenir une source de blocages : douleurs, conflits, fatigue, stress, perte de confiance, frustration, échec scolaire… Quand l’écriture devient une souffrance, elle peut véritablement être handicapante.
💡 C’est là que la graphothérapie entre en jeu
L’écriture n’est souvent que la partie visible de l’iceberg : un symptôme, un message que le corps adresse à la conscience. Mon rôle, c’est d’écouter ce que le corps cherche à dire à travers l’écriture. Et d’accompagner votre enfant pour que ce geste, aujourd’hui difficile, redevienne ce qu’il devrait toujours être : un outil de communication, et pourquoi pas… un plaisir.
Quand rencontrer un graphothérapeute ?
Un accompagnement peut être utile si votre enfant ou adolescent :
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A une écriture difficile à lire (trop crispée, trop molle, mal formée…)
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Écrit lentement, ce qui gêne la prise de notes ou les évaluations
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Ressent des douleurs ou des crampes à la main, au poignet ou à l’épaule
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Refuse d’écrire ou montre une anxiété à l’idée d’écrire
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Tient mal son crayon ou adopte une position inconfortable
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Se fatigue vite en écrivant ou trouve cela très difficile
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A des cahiers très désorganisés, peu lisibles
Ces difficultés peuvent être les signes d’un trouble de l’écriture, souvent désigné sous le terme de dysgraphie.
En cas de doute, un bilan graphomoteur permet de mieux comprendre l’origine de ces manifestations et d’envisager un accompagnement adapté.
Mais alors, c’est quoi la dysgraphie ?
La dysgraphie est un trouble fonctionnel, durable et persistant de l’acquisition ou de l’exécution de l’écriture. Elle se manifeste par une écriture difficile, lente, illisible ou douloureuse, alors qu’aucun trouble neurologique ou moteur ne peut en rendre compte.
On commence à parler de dysgraphie à partir de 8 ans, âge auquel le geste d’écriture est censé être automatisé. Avant cet âge, certaines difficultés peuvent être liées à un simple retard de maturation ou à un manque d’entraînement.
Lors d’un bilan, la notion de dysgraphie peut être évoquée en première intention, pour signaler l’importance des difficultés observées. Toutefois, ce terme ne peut être confirmé qu’après avoir tenté une remédiation du geste graphique. En effet, tant qu’aucun accompagnement (par un professionnel, les parents ou l'école) n’a été mis en place, il peut s’agir simplement d’un trouble passager ou d’un geste mal installé.